Monsieur le Représentant du Gouverneur de la BRH, Monsieur le Directeur Général du FDI, Monsieur l’Ambassadeur de la République de Chine Taïwan en Haïti, Mesdames et Messieurs les représentants des communautés éducatives,

Cher-è-s élèves,

Le Ministre Manigat s’excuse de ne pas pouvoir se libérer pour assister à cette activité mais il a tenu à se faire représenter en ma personne.

Je vous assure que j’éprouve beaucoup de plaisir à prendre part à cette belle manifestation aujourd’hui pour plusieurs raisons. La plus importante des raisons est que le vent de l’espoir du changement de la représentation de l’école souffle dans ce que vous faites pour marquer le principe que l’école n’apprend pas uniquement à déchiffrer des lettres et des nombres. Elle apprend également à construire des idées traduisant la projection de chaque être humain dans ce qui est son rêve, son désir de devenir meilleur, sa volonté de manifester son essence en tant que personne humaine.

Nous avons besoin dans ce pays d’une école capable de forger le caractère de chaque citoyen vers la création de conditions lui permettant d’évoluer dans la dignité, la stabilité socio-économique et financière. C’est exactement ce que vous faites aujourd’hui. Vous montrez que l’éducation ne joue pas uniquement ce rôle d’une ancienne génération qui transmet des valeurs à une nouvelle génération comme le veulent faire comprendre les ténors de la sociologie de l’éducation. L’éducation forge une génération d’entrepreneurs.

L’idée de concours renvoie bien à cette réalité :  » Que le meilleur gagne « . Mais sachez que la possibilité même de participer à un concours traduit que c’est une compétition entre gagnants. Vous avez toutes et tous gagné. La confiance en vous est déjà plus importante que tout autre prix qui ne ferait que compléter ce surplus de la compétition. Cher-è-s élèves, sachez que devenir grand représente un rêve atteint et qui a été construit dès la prime enfance, il se renforce à l’adolescence et se matérialise après un cycle d’études.

Les initiatives comme celle organisée aujourd’hui par l’équipe de CEDEL Haïti sont à encourager un peu partout sur le territoire national. La pertinence de ce type d’initiatives est qu’elles impliquent activement les jeunes générations dans la construction de cette ambiance socio-économique indispensable pour vivre dans la paix, la sécurité, l’amour et l’assurance de construire des lendemains enchanteurs.

Mesdames et Messieurs, il y a la démonstration aujourd’hui que l’école ne doit plus être représentée comme ce bâtiment avec élèves et enseignant-e-s sous la gouvernance d’un directeur ou d’une directrice d’école. Elle est un espace social où tous les acteurs de la communauté ont leur mot à dire. Ceci est bien traduit dans le triangle d’or de la gouvernance préconisé par le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle pour légitimer toutes les interventions dans le secteur éducatif. J’invite tous les partenaires sociaux et économiques, techniques et financiers à encadrer et accompagner à la réussite toutes les filles et tous les fils de ce pays. Cet accompagnement et cet encadrement doivent pouvoir les aider à reformuler de manière créative dans une perspective entrepreneuriale tout ce qui a été appris sur les bancs de l’école.

Mesdames et Messieurs Lekòl Pa Ka Tann, nous devons toutes et tous nous y mettre pour conduire au bon port les destinées de ce pays. C’est sur cette note que je présente mes félicitations aux participant-e-s et aux organisateur-trice-s de cette activité !

Hervé BOURSIQUOT, Ph.D.

Directeur Général de l’Office National de Partenariat en Éducation (ONAPÉ)